Comment définis-tu ta musique ?
Je construis ma musique en fonction de mes humeurs du moment, cela varie d’une semaine à l’autre. Si je devais poser des mots, je dirais « éclectique », je ne m’arrête à rien si j’ai envie de dire quelque chose à n’importe quel moment, je le fais. Mais aussi « introspective », plus j’avance, plus j’ai envie de toucher les gens, que ce soit à travers le chant ou les textes rappés.
Quelles sont tes sources d’inspiration ?
Ça dépend, mais de manière générale, je dirais l’art en tout genre. Dans les livres, je lis beaucoup, ou l’art en musée, plutôt intemporel. Dans les thématiques que j’aborde, c’est beaucoup dans le rationnel, les banalités de la vie. Devant le micro, quand j’écris, cela va varier, il y a énormément de sources d’inspiration. Les choses que j’écoute beaucoup ne m’inspirent pas forcément, et des fois, il y a des sons que j’écoute trois fois, et je vais aimer ce qu’il en ressort.
Quel est le message que tu as voulus faire passer à travers ton dernier projet ?
Pour « Morsures », c’est assez simple, il y a d’abord le sens des plaies et des blessures, les souvenirs que je crée à partir de mon passé et ce que je vis, qui vont faire ce que je vais devenir plus tard. Puis ensuite, il y a au début du morceau « Cousu-Main » le croc dans la pomme avec la dimension spirituelle. Comment vas-tu devenir après avoir vécu cela.
Ton ou tes projets préféré(s) ?
Le premier : « Clairobscur » m’a le plus surpris parce que je ne savais pas ce que ça allait donner. À l’heure d’aujourd’hui, on m’en parle encore, l’intro a marqué de nombreuses personnes. « Deus Ex Preciosa », je voulais faire un truc long avec une histoire à moi. Je me suis donné à mort et je suis très content de ce que nous en avons produit, même si je savais qu’il n’allait pas faire les
scores qu’il méritait. Et puis le dernier « Morsures » parce que il y a eu un vrai changement artistique depuis le dernier projet. J’atteint ce que j’aime le plus faire depuis un certain temps et une certaine musicalité que je veux apporter après.
Qu’envisages-tu pour le futur ?
J’ai beaucoup de sons avec des vibes différentes et des tas de projets. Il va falloir tout mettre en forme. J’ai envie d’assumer ce côté rap dont je me suis toujours caché derrière la voix chanté. Maintenant que je me fais confiance, j’ai envie de donner à mes auditeurs de la musique coûteuse moins dans tous les sens et plus de manière calculée. Aucun projet long n’est prévu dans un futur proche. Mais attention, je ne vais pas sortir des projets pour sortir des projets. Si je vis quelque chose de nouveau depuis ma dernière sortie, alors oui, je sortirai un nouveau projet.
Une tournée pour la suite ?
La scène est quelque chose d’hyper important pour moi que nous avons développé depuis un an. J’ai grandi en allant à des concerts ! Il n’y a pas de meilleur chose pour un artiste que d’être sur scène, car cela redonne du réel à la musique qui est très virtuelle à travers les streams.
Écoute tu de la musique ? Si oui laquelle ?
Je ne fais que ça tout le temps, même trop parfois. J’écoute plein de style musicaux punk, rock, j’ai baigné dans plein de choses. Je me dis que je n’écoute pas le son de la vie, les oiseaux, la voiture qui démarre. Et à l’heure d’aujourd’hui j’écoute énormément de rap à 90% français.
Ton feat de rêve ?
C’est difficile, mais je vais dire Josman, car c’est « The » artiste avec qui je veux faire un truc.
Ton artiste référence dans le rap français ?
Si je devais en choisir un, je dirais Josman, parce que je me suis toujours reconnu à travers ses textes. Son rapport aux autres m’a toujours touché. J’ai toujours été fasciné par le fait qu’il travaille autour de 3-4 thématiques où il arrive toujours à les revisiter dans sa manière d’écrire. J’aime bien aussi des artistes comme Aamo ou Rouhnaa.